Ayako-Mireille Léoron, L'alchismite de Glace

Le Pays de Xing, ou plus précisément la campagne Xinoixe, est l’endroit où elle est née, plus précisément dans un petit village près de la frontière. Au sein du clan Xiahou, des maîtres de l’elixérologie et de l’art martial. Son clan était une famille qui n’était ni trop pauvre ni trop riche, et ce qui lui permettait de vivre était une boutique d’armes pour l’art Martial. C’est donc tout naturellement que la jeune enfant grandit dans un univers non pas « bisounours » ou elle recevait tous ce qu’elle désirait mais dans un univers de guerriers, ou l’art avait son importance.

Bien que mise à l’écart de son frère, car celui-ci étant le premier, il fut affilié comme descendant de la famille principale, et elle fut considérée comme la descendante de la famille secondaire. Ce qui créa beaucoup de conflits. C’est pourquoi elle pouvait rarement avoir l’occasion de voir ses parents, et pourtant, elle fut rapidement adoptée par la famille secondaire. A chaque fête spéciale, elle pouvait revêtir un kimono, on lui apprit l’art de la calligraphie, l’art de parler une langue étrangère, et le plus important les arts martiaux.

Enfin cela ne l’a pas empêchée de vivre une enfance tranquille, elle jouait beaucoup dans le jardin, elle adorait collectionner les objets, escalader les arbres, jouer dans les feuilles, observer les étoiles, dessiner, chanter, lire pas mal de bouquins sur n’importe quel genre. Elle passait son temps à s’entrainer aux arts martiaux et Au fur et à mesure qu’elle grandissait, elle finit par aller à l’école, dans son quartier le plus souvent. Elle se faisait des amis, seulement ce qu’elle voulait, elle plus que tout autre chose, c’était quitter Xing. Ce pays constitué de clan aux nombres importants d’hérités et d’héritières…

Elle ne supportait plus cette politique grossière pour que l’Empereur puisse garder la souveraineté. Elle en avait assez de vivre dans ce pays désertique et développé… si différemment des autres. Elle ce qu’elle voulait c’était devenir une grande Alchemiste, devenir quelqu’un de respecté qu’on ne trainerait pas uniquement en rôle de femme de maison. Elle voulait se battre, découvrir, c’était ça pour elle la liberté d’exister en ce monde. A l’époque, elle se foutait pas mal du reste. Alors un jour après une énième dispute sur les bonnes manières, Ayako prit dans ses affaires le strict minimum, avec un peu d’argent, et son arme, un katana à double lame.

La traversée du désert fut le début de ton initiation et de ton changement de vie. Comme un signe prémédité du destin. Cependant, étant à habitué à la chaleur de Xing, ce ne fut pas cela qui lui posa problème. Non. Bien sûr que non. Ce fut les créatures étranges qui rodaient ici et là. Les groupes de mercenaires, le changement d’ambiance et de culture. Elle ne pouvait plus rester sous le nom d’Ayako Xiahou. Il fallait qu’elle prenne un pseudo. Personne ne la connaissait là-bas. Le problème fut résolu lorsqu’un jour, elle tomba malade après avoir attrapé une grippe en arrivant en Amestris. La différence de climat certainement.

Enfin toujours était-il que la douleur était bien là. Personne ne voulait l’approcher, ni même essayer de la soigner. Elle aurait bien fait elle-même seulement trop occupé à essayer de ne pas rendre l’âme. Elle doit son salut à un soldat Alchemiste d’Etat qui passait par là. Le lieutenant-Colonel Leoron. Il ne savait pas qui elle était, mais il lui sauva la vie en bravant les ordres et en l’emmenant avec lui à l’hôpital d’Amestris. Il sortait juste de la guerre d’Isval, comment pouvait-il laisser une enfant crever devant ses yeux ? Surtout une jeune femme ? Qui n’était absolument pas dangereuse. Elle avait même l’air fragile.

C’est ce qu’il racontera dans son rapport. En tout cas, lorsqu’elle ouvrit les yeux quelques jours plus tard, tirée d’affaire, le Lieutenant-Colonel Leoron se tenait là, à ses côtés. Son odeur, sa présence, son aura, son charisme lui rappelait celui de son propre frère à elle. Elle pleura longtemps avant de réaliser qu’elle avait finalement réussi à atteindre la capitale. Et qu’elle avait tellement changé depuis sa fugue sur un coup de tête. Lorsqu’il lui demanda d’où elle venait, Mireille fit mine d’être amnésique en premier lieu. Elle ne voulait pas révéler son origine à l’armée, et encore moins être impliquée dans leurs conflits stupides et dans leurs guerres sans buts. Elle voulait voyager, rester libre, quitte à être considérée comme une bohème. Elle tenait à sa liberté et à ses valeurs. A sa ses propres idéaux de justices.

A sa philosophie. Elle tenait à rester pacifique en somme. Elle ne se servait de ses pouvoirs et de ses arts martiaux uniquement pour se défendre en cas de besoin. Si le Lieutenant-Colonel Léoron n’avait pas été célibataire, elle n’aurait probablement jamais accepté de devenir sa petite fille « adoptive ». Ni de le représenter à son enterrement quelque temps après son assassinat par celui que l’on nommait Scar.

Tu pris le nom de famille de ton sauveur ainsi que le nom qu’il te donna. Mireille en faisant cela, accepta de mettre en pause ses voyages et son objectif personnel pour honorer la mémoire du Lieutenant-Colonel qui avait commencé à lui apprendre son Alchimie de Glace. La Glace sous trois formes, Solide, Liquide & Gazeuse. Mireille resta ainsi en Amestris, et s’entraina à l’Alchimie de Glace pour en faire sa propre Alchimie. Son propre pouvoir. Elle n’utilisait plus l’elixirologie qu’en cas de besoin uniquement. Cela lui rappelait trop son ancienne vie.

Aujourd’hui, encore libre, la vagabonde, se sent trop rapprochée de l’armée, elle hésite à passer son test pour devenir Alchimiste d’Etat… elle a peur du chemin ou peut lui mener cette voix… mais qui sait ? peut-être quelqu’un ou quelque chose la fera changer d’avis ? Si pour honorer la mémoire de son sauveur et le seul qui est daigné de s’intéresser à elle… alors peut-être faudra-t-elle qu’elle passe par-là un jour ? Le plus tard possible pour le moment…